Joan a passé la ligne d’arrivée hier soir (5 juin), à 21h51,
après 3 jours, 8 heures et 51 minutes de course. Il se classe 36ème
sur 41 coureurs (5h48 après le premier), et 6ème Bizuth (3h24 après
le premier bizuth).
Joan a fait un très bon début de course, la seconde nuit, à l’approche du Cap Finisterre « à fond sous grand spi. Je n’ai pas lâché la
barre de la nuit, c’était très intense ! Des surfs à plus de 20 nœuds ! »
« J’ai voulu repasser sous petit spi de peur d'éclater le grand, et ma manœuvre ne
s’est pas très bien passée: j’ai perdu beaucoup de temps à ce moment là. Heureusement, je n’ai pas cassé de voiles, mais je me suis fait dépasser par pas mal de bateaux. C'est là que pour moi les choses ont basculé, si je n'avais pas changé ce spi, j'aurais continué avec les autres et je ne me serais pas posé de questions»
Alors, plutôt que de rester derrière lors de la descente vers Porto, Joan à pris l’option
d’aller à la côte. « Ils annonçaient de la brise thermique près de la
côte, et pas grand-chose, très variable, au large. J’ai pris l’option du
thermique, mais quand j’ai vu qu’il n’y avait vraiment pas de vent, j’ai voulu
retourner au large. Je pensais qu’il y aurait une quinzaine de nœuds et j’ai
poussé à l’ouest pour aller chercher le vent, mais en fait, il n’y en avait pas
tant que ça, j’aurais dû reprendre ma route plus vite ».
« C’est devant Vigo que tout s’est vraiment retourné,
et là, ça a été vraiment galère ! L’écart s’est creusé avec les premiers,
je n’avançais vraiment pas, il y avait des grosses bulles de pétole, et même
dans les risées, ça n’avançait pas ! J’ai mis 2 heures pour faire les 3
derniers milles, c’était vraiment dur ! »
« Je suis quand même positif : je n’ai rien cassé
à bord, j’ai vu que je tenais bien le rythme. J’ai bien mangé, je n’ai pas
laissé la fatigue prendre le dessus, et puis je suis assez bien en vitesse par
rapport aux autres. La route est encore longue, il reste trois étapes, des coups à
faire avec les renverses de courant, j’ai encore toutes mes chances ! »
Deux jours d’escale à Porto, repos !
La Solitaire repart pour sa deuxième étape samedi, direction
Gijón, en allant virer une marque dans le golfe de Gascogne, 452 milles au
programme !
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| le Figaro Région Basse-Normandie à Porto |

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