dimanche 16 mars 2014

Le bilan de la Solo Maître CoQ

Avant de reprendre la mer vers Lorient, les quelques heures de repos aux Sables d'Olonne ont permis de faire un premier bilan de la course avec Joan.



Peux-tu nous faire un résumé de ta course?

Il y a eu trois départs et à chaque fois je me suis bien placé.
A la bouée de dégagement je me classe dans les dix premiers.

Nous avons eu très peu de vent, entre 2 et 5 nœuds,  mais contrairement à l'année dernière, je ne suis pas distancé et j'arrive à bien faire avancer mon bateau dans ces petits airs.
Après le tour de l'île d'Yeu le vent est complémentent tombé et nous avons été contraints de mouiller pour éviter de reculer. Toute la nuit nous avons mouillé et "démouillé" pour tenter de gagner quelques dizaines de mètres. Le vent a fini par rentrer un peu par le nord et ceux qui étaient le plus au nord ont logiquement démarré avant nous et nous ont dépassés grâce à leur élan.
La nuit a été difficile!
Ensuite le vent a été très capricieux, il fallait être réactif au moindre changement et prendre les bonnes décisions, c'est surtout dans ces moments-là que j'ai perdu du terrain.
En début d’après-midi en direction de l'île de Ré le vent a un peu monté et j'ai pu prendre mon premier repos depuis le départ,  j'ai dormi 40 minutes!
A la tombée de la nuit l'électronique du bord a commencé à m'inquiéter, les alarmes se déclenchaient, et finalement c'est la panne totale: plus d'instruments de navigation, plus de pilote automatique.
J'ai tenté de réparer en vain pendant plusieurs heures, mais sans pilote, ce n'est pas facile!
Avec le manque de sommeil, le brouillard qui tombait, j'ai pris la décision de m'arrêter aux Sables plutôt que de continuer toute la nuit et la matinée sans instruments de bord et de pilote automatique. Je suis arrivé dans le port vers 2 heures du matin. J'étais déçu mais je ne regrette pas mon choix.

Quels sont, à ton avis, les points à améliorer?

Tout d'abord naturellement il faut que je résolve mes problèmes d'électronique.
Ensuite il y a eu des moments de transition décisifs sur cette course où il  a fallu prendre la bonne décision au bon moment en très peu de temps. Vu le manque de vent on s'est trouvé dans des situations compliquées et là, j'ai constaté mon manque d'expérience. Ce sont mes mauvais choix qui m'ont pénalisé.

Et les points positifs?

J'ai eu cette année plus de temps pour préparer mon bateau, je suis arrivé aux Sables dans de bien meilleures conditions que l'an dernier. Je suis donc parti plus serein.

J'ai eu le temps de régler mon bateau dans mes navigations et mes convoyages, j'étais prêt.
Une autre grande satisfaction, c'est que mon bateau avance! La saison dernière je me suis à chaque fois trouvé distancé dès le début des courses  faute d'avoir une vitesse suffisante. Là je me suis rassuré, j'avance!

Quelle est la suite de ton programme?

Je convoie maintenant le bateau à Lorient où je vais enfin pouvoir m'entraîner avec les autres figaristes de la base d'entraînement. Je suis impatient!
La prochaine course est la Solo Concarneau fin avril.



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